Les nervures d’acier, habillées de tôles d’acier inoxydable, reprennent la structure des champs environnants.
Situé en périphérie de la ville de Berne avec les Alpes en toile de fond, le centre Paul-Klee ondule en trois collines artificielles : celle du milieu est destinée à l’exposition des œuvres, une salle polyvalente, un auditorium et un musée pour les enfants occupent la colline du nord, alors que celle du sud est réservée à la recherche et à l’administration.
La majorité des œuvres ne peuvent être exposées car elles sont jugées trop fragiles et sont accessibles uniquement aux chercheurs.
Pour des raisons de préservation toujours, le musée ne bénéficie pas de lumière zénithale mais est éclairé par la façade ouest à travers des écrans translucides qui filtrent la lumière et l’adoucissent.
Les trois collines sont fichées dans la pente du sol. Elles s’enchaînent telles trois vagues dont la courbure diminue avec la profondeur de l’édifice et dont la partie basse est partiellement enterrée ; elles sont reliées entre elles par un passage couvert.
L’ondulation se fait de manière continue, d’un corps de bâtiment à l’autre, sous une toiture revêtue d’un acier inoxydable d’aspect mat, UGINOX Top sur base 304 et 316L. Compte tenu de la géométrie de cette toiture, les feuilles d’inox de 0,4 mm d´épaisseur ont été façonnées en usine avant d´être agrafées sur un platelage en bois.
Volontairement apparente à l’intérieur comme depuis l’extérieur, la structure est réalisée par une série d’arcs parallèles en acier, dont les différentes pièces ont été réalisées par des machines à commande numérique puis assemblées par soudage manuel. Seul l’acier pouvait répondre de manière fine aux sollicitations très diverses par une variation sur les épaisseurs de tôles sans modification de section.
Suivant le point considéré, le rapport entre la flèche des arcs et leur portée est très variable. Les points d’appui en béton armé assurent la reprise des forces horizontales en collaboration avec les dalles. Deux séries de raidisseurs assurent aussi la stabilité transversale des arcs : au niveau supérieur des arcs, des tubes de 48 mm de diamètre servent de support aux treillis ; au niveau inférieur, des HEB 140 ont été utilisés.
Les façades absorbent l’ensemble des déformations du toit, générées par les charges d´exploitation et les variations de température. Un avant-toit de 6,5 m de portée, composé de HEB 160, est suspendu au toit par des câbles et s’appuie sur les montants de la partie inférieure de la façade : deux bandes d’acier plat.
Les atouts de l’inox :
- Un matériau contemporain qui convient parfaitement à ce type d’architecture
- Un faible coefficient de dilatation qui autorise l’utilisation de bandes de grande longueur
- Une mise en oeuvre facile permettant d’épouser parfaitement la courbure des toitures
- Des caractéristiques mécaniques élevées pour une résistance équivalente à un effort donné, d’où la possibilité d’utiliser des épaisseurs faibles (0,4mm par exemple pour ce bâtiment).